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Supreme évalué à 1 milliard de dollars

Il semblerait que Supreme ait vendu 50% de ses parts au groupe privé Carlyle. Le montant de la transaction s’élèverait à 500 millions de dollars, ce qui placerait la valeur marchande de Supreme proche du milliard. James Jebbia avait récemment confirmé son intérêt de s’associer avec un groupe d’investissement américain, mettant en valeur le fait que Supreme soit une marque encore en croissance et que pour soutenir et encadrer de la meilleure des manières ce développement il jugeait pertinente l’expérience et l’expertise du groupe Carlyle. En s’associant avec le groupe américain, James Jebbia affirme pourvoir se concentrer pleinement sur ce que la marque sait faire de mieux et garder un contrôle parfait comme c’est le cas depuis 1994 et le lancement du label.

Cette transaction ferait gagner 100 millions de dollars à Supreme

Cette transaction ferait gagner 100 millions de dollars à Supreme et selon les informations qui circulent, cet argent devrait servir à étendre le label américain en Asie puisque si la marque est ultra présente au Japon, aucun store n’est implanté en Chine ou en Corée. C’est là qu’intervient un premier problème majeur, Supreme est devenu Supreme pour la marchandise fournie, mais aussi pour sa philosophie de vente si restrictive, or plus de stores équivaut à plus de produits disponibles et après avoir ouvert un shop à Paris puis tout récemment inauguré celui de Brooklyn, la marque continuerait donc dans cette expansion de ses points d’accès. La notion du désir n’est pas complexe à comprendre, plus il y en a moins on en veut, Supreme le sait très bien c’est sa marque de fabrique, et ce rachat de 50% de ses parts inquiète, les pires projections menant à un rachat total dans quelques années ne pouvant être exclues.

La deuxième crainte se situe sur le rôle du groupe Carlyle ? Est-ce que le groupe d’investisseur se contentera d’un apport financier ou aura son mot à dire sur la ligne artistique et les choix de James Jebbia ? Lors de la déjà mythique collaboration avec Vuitton étaient apparues certaines rumeurs qui laissaient entendre un rachat de Supreme par le groupe LVMH, si ces bruits de couloirs étaient restés au stade de fabulation, l’idée n’avait pas manqué de faire couler de l’encre. La principale inquiétude à avoir, et le temps apportera une réponse est de savoir si l’identité et l’histoire si fortes du label américain vont être perverties par ce rachat de la moitié de ses parts.

dans le pire des scénarios, le groupe américain impose des conditions à James Jebbia

Dans le meilleur des scénarios, Carlyle garde un simple rôle passif d’actionnaire financier et la marque garde son statut sans trop de complications, dans le pire des scénarios, le groupe américain impose des conditions à James Jebbia, avec qui un accord sur le business plan avait été conclu au moment du rachat des parts et dans ce cas, Supreme envoie un message dont la seule résonance serait une sortie de sa ligne de conduite pour un enrichissement rapide.

 

Suffisant pour ternir l’image de la marque ? À vous de nous répondre, en attendant, les conditions sont posées, à Supreme de faire un choix, l’argent ou la légende.