Il aura fallu deux matchs 7 pour décider du sort des Finales NBA. A ce jeu sous pression, deux magiciens connaissent les clefs.
Dans le coin droit du ring Lebron James et une équipe de Cleveland qui auront réussi à se sortir des jeunes, mais talentueuses griffes celtes. Le King affiche un niveau de jeu aussi exceptionnel qu’habituel. Si le roster des Cavs est moqué du fait de son ultra dépendance au King et même s’il faut reconnaitre que la comparaison poste par poste avec Golden State fait froid dans le dos. Il ne faut pour autant pas manquer de respect aux coéquipiers de Lebron James. Tour à tour ils ont parfaitement su épauler leur leader aux allures de titan. Dans le coin gauche du ring, le champion en titre, Golden State. Les Dubs ont eux aussi du batailler ardemment pour détruire les espoirs de rébellion de valeureux Rockets.
Maintenant c’est officiel, on aura droit au (re)remake des Finales 2017, 2016 et 2015. Vous ne rêvez pas, Cleveland marche sur la conférence Est et Golden State s’occupe de l’Ouest. Depuis 4 ans ces deux monstres se donnent rendez-vous en juin pour un affrontement ultime. 2015 avait offert une véritable lutte de guerriers dont Golden State était sorti vainqueur. 2016 fut l’année de la promesse remplie avec le titre des Cavs d’un duo Irving – James tout simplement sublime. 2017 fut une catastrophe pour les 28 autres franchises de la ligue. Kevin Durant fait trembler le monde de la NBA en annonçant qu’il rejoint une équipe des Warriors qui venait certes de perdre le titre, pliant devant la prophétie de l’enfant d’Akron, mais qui venait de signer le meilleur bilan de l’histoire de la NBA (saison régulière 73 victoires – 9 défaites). La nouvelle fait l’effet d’un cataclysme, Golden State était incroyable, qu’en serait-il avec l’arrivée d’un top 3 players actuel ? Les fans des Dubs sont aux anges, le reste du monde beaucoup moins. Le bilan est clair, Golden State remporte le titre en étriquant ses adversaires les uns après les autres. Sur l’ensemble de la campagne de playoffs 2017 le constat fait mal, les Warriors ne lâcheront qu’une seule et unique petite défaite, en finale face aux Cavs. Un bilan proche de la perfection qui a de quoi inquiéter.
Cette année, le principal problème concerne les Cavs. Irving n’est plus là, Love continue d’enchainer les blessures et peines donc logiquement à trouver du rythme. Lebron lui, est toujours là, formidable meneur d’hommes, The Chosen One guide ses trouves avec courage, mais Golden State n’est ni Toronto, ni Boston, le pire est donc à craindre pour les Cavs. Il existe toutefois quelques “mais”.
D’abord les Warriors sont si forts qu’ils sont capables d’un manque de concentration et d’un relâchement devenus marque de fabrique. Capable d’être transparents pendant quelques minutes avant de déclencher l’apocalypse sur ses adversaires (le 3e quart temps du Game 7 contre les Rockets en est un parfait exemple), voilà le pêcher de confiance des Dubs. Ensuite il manque pour le moment une pièce majeure aux Warriors en la personne d’Andre Iguodala dont l’absence a failli couter très cher aux Dubs. L’ancien Sixer est l’un des rares capable de “limiter” le King, son intelligence de jeu et sa polyvalence font de lui une clé essentielle dans la fluidité des Warriors. Blessé à la jambe, Iggy vient de déclarer qu’il ne pouvait pas encore courir librement, son statut pour le Game 1 des Finales est donc encore incertain. Enfin, le 3e “mais” n’est autre que Lemonstre James en personne. Tout simplement exceptionnel, année après année il continue de tirer le meilleur de ses coéquipiers. Cette saison a une saveur particulière, après 82 matchs en dent de scie, Cleveland s’est d’abord difficilement sorti du piège Indiana avant d’exterminer les dinos de Toronto. Une finale de conférence victorieuse, mais fatigante à mis en valeur des Cavs au cœur de guerrier.
Sportivement parlant, les Cavs sont loin d’être favoris, mais Houston a insufflé un vent de révolte que le monde de la NBA a remarqué. Une défense de fer, une adresse à 3 points exquise, un franchise player héroïque et des roles players qui parviennent à élever leur niveau. Des conditions qu’il faudra réunir pour espérer vaincre des Warriors au talent incomparable.
Au milieu de toutes ces suppositions, une chose est certaine, l’impatience de ce Game 1 nous habite. Rendez vous dans la nuit de jeudi, à 3h du matin à l’Oracle Arena pour un premier affrontement qui s’annonce bouillant. Pour patienter, on vous laisse avec un mix des Finales NBA de l’année dernière. Et vous, vous misez sur qui pour le titre 2018 ?