Ce n’est évidemment pas une surprise, DeAndre Ayton est un monstre physique pouvant régner sur son poste, Luka Doncic est bel et bien un génie de la balle orange et Trae Young un playmaker intéressant avec un penchant pour la pyromanie. Cependant, de véritables bonnes surprises se dégagent hors du top 10 de cette talentueuse cuvée.
Donte DiVincenzo – Un rookie idéal pour le projet des Bucks.
Et si c’était lui le « steal » de cette cuvée ? Sélectionné à une lointaine 17ème place, la réussite de l’ex-arrière de Villanova est finalement tout sauf une surprise. Double champion NCAA en 2016 et 2018, Donte a également été élu Most Outstanding Player du Final Four. Un rookie « NBA ready » donc, avec de solides références, prêt à contribuer à la bonne réussite du projet des Bucks.
Après 11 matchs, le rookie comptabilise une moyenne de 7.4 points, 3.6 rebonds et 1.7 passes en 20 minutes de jeu par match dans une rotation fournie. Mais outre l’apport statistique, Donte a surtout amené aux Bucks sa hargne et son caractère de compétiteur. Bien intégré à la rotation du backcourt avec Bledsoe, Brogdon ou encore Tony Snell, le rookie est une très bonne pioche pour le coach Budenholzer et l’ambitieux projet de Milwaukee.
Josh Okogie – Plus qu’un simple apport en énergie.
Quel début de saison folklorique pour Minnesota, entre un projet de jeu peu ragoutant, une histoire extra-sportive entre Butler et Towns et un bilan désastreux, on n’est pas loin de sombrer dans le marasme à Minneapolis. Heureusement pour les Wolves, un retour en grâce de Derrick Rose et un prometteur rookie sont présents pour mettre un peu de baume au cœur des fans des Wolves.
Drafté en 20ème position, Okogie tourne sur une intéressante moyenne de 8.7 points, 4.3 rebonds et 1 interception par match en 26 minutes. Profitant d’une rotation courte sur les extérieurs, Josh apporte des deux cotés du terrain grâce à une énergie monstrueuse qu’il met au service de son collectif. On peut aisément imaginer voir sa situation s’améliorer encore plus une fois que le dossier Butler aura été justement traité. Quoi qu’il en soit, le jeune américano-nigérian profite très correctement de son temps de jeu conséquent pour séduire un coach appréciant l’effort défensif.
Hamidou Diallo – Un athlète prêt à s’installer dans la rotation
Sélectionné en 45ème position de la draft, on aurait pu se dire que celui qui a vu ses droits passés par les Nets, les Hornets pour enfin atterrir à OKC, n’aurait que quelques miettes à grignoter dans la rotation du Thunder.
Cependant, une blessure d’André Roberson, out pour deux mois vient bouleverser la répartition des minutes au poste d’arrière et offrir un temps de jeu très correct au rookie. En plus ou moins 13 minutes de moyenne, le New-Yorkais empile 6 points, 3 rebonds et 1 interception. Mais au-delà des statistiques c’est la confiance du garçon sur un shoot plus que solide et une vraie énergie apportée sur le travail défensif qui va finir de séduire Billy Donovan. Dans l’attente du retour de l’habituel titulaire du poste, Diallo profite de ses minutes pour prendre du plaisir et prouver à son coach qu’il peut compter sur lui pour apporter des deux cotés du terrain.
Shai Gilgeous-Alexander – Un combo guard fait pour les Clippers.
En voilà un qui peut vraiment devenir un vrai poil à gratter en NBA. Drafté en 11ème position par les Hornets, puis directement transféré contre Miles Bridges, Gilgeous-Alexander arrive dans la cité des anges avec des mensurations qui donnent le tournis. Le meneur de jeu canadien pouvant jouer poste 2 et mesurant 198cm, est doté de bras interminables faisant grimper son envergure à 212cm.
Un géant donc, qui possède un potentiel défensif complètement dingue que ce dernier pourra développer avec deux maîtres en la matière : Patrick Beverley et Avery Bradley. D’ores et déjà installé dans la rotation par Doc Rivers, le rookie tourne à 9 points, 3 rebonds et 3 passes en 25 minutes de jeu. Le jeune canadien possède déjà un shoot propre et un volume de jeu plus qu’intéressant dans l’effectif profond des Clippers. À l’image de son rookie, les Clippers s’affichent comme une équipe compliquée à affronter qui va une nouvelle fois viser une place qualificative pour les play-offs.
Élie Okobo – un frenchy qui tente pleinement sa chance.
Et un de plus ! Élie rejoint Tony, Nicolas, Timothé, Rudy ou encore Franck dans la grande ligue. Drafté en 31ème choix, le meneur français arrive en NBA après une année plus que solide avec Pau-Orthez, prêt à saisir sa chance et à donner son maximum sur chaque minute qu’on lui mettra à disposition.
Drafté dans une franchise des Suns en pleine reconstruction et jouant sans véritable meneur de jeu, le français a directement pu montrer sa solidité au poste 1. Avec une moyenne de 6.2 points et 2.2 passes en 15 minutes et une pige à 18 points, 5 rebonds et 7 passes contre le Thunder, Élie Okobo a prouvé son apport en sortie de banc et s’installe clairement dans la rotation de Phoenix pour continuer à gagner en confiance.
Loin des monstres lutant pour le trophée de rookie de l’année, la cuvée 2018 doit continuer à travailler. Cependant, il est sûr que le talent est bien présent, la balle est désormais dans leur camp pour réussir à s’imposer en NBA.