Les meilleurs surfeurs de la planète se sont rassemblés à Praia do Supertubos à Peniche pour une étape de la World Surf League. Célèbre dans le monde entier, ce spot est réputé pour les surfeurs qui sont obligés de repousser leurs limites. Plusieurs grandes personnalités du parcours ont relevé le défi de Peniche. Le champion olympique Ítalo Ferreira était présent de même que Kanoa Igarashi actuel numéro 1 mondial. Le membre de la team Oakley incarne ce nouveau vent de fraîcheur sur le surf international.
À cette occasion nous avons rencontré le jeune surfeur japonais avant le début des épreuves. Kanoa Igarashi nous parle de son parcours dans ce circuit et de son histoire assez unique dans le monde du surf.
Comment t’as commencé le Surf ?
J’ai commencé le surf grâce à mon père qui était lui-même surfeur à l’âge de 3 ans. Il m’a très rapidement mis sur une planche. Depuis tout petit je passe beaucoup de temps dans l’eau. On peut dire que j’ai grandi dedans. Avant d’aller à l’école et après, c’était dans l’eau qu’on se rejoignait avec mes potes, c’est là où on parlait de tout et de n’importe quoi. C’était comme ma deuxième maison.
Le surf est par nature une discipline de partage et d’entraide, comment tu gères le côté compétition ?
L’avantage avec le surf c’est que quand t’es sur l’eau tu n’es pas obligé d’être un grand compétiteur. Tu peux aussi en faire juste pour le plaisir pour être connecté avec la nature. Encore aujourd’hui j’arrive à surfer juste pour m’amuser sans me prendre la tête. Je reste un athlète professionnel donc il faut aussi que je pense à faire les deux, mais c’est possible avec ce sport.
Est ce qu’il y a des films de surfs que tu aimes regarder et qui expliquent la discipline ?
Je n’ai pas forcément de film préféré basé sur le surf, j’ai entendu dire que Point Break était bien pour comprendre cet univers, mais je ne l’ai pas vu. J’ai vu Lord Of Dogtown pour le skate quand j’étais petit. Mon père adore ce film c’est une référence.
Ton père était un grand surfeur, comment il t’a transmis sa passion ?
Mon père m’a toujours dit que quand t’as une passion et que tu travailles dur tu ne peux que réussir. C’est un conseil que j’applique pour le surf, mais aussi pour ma vie en générale. Mon père était aussi très lié au monde du skate, il a travaillé avec Tony Alva.
Qui sont tes modèles dans le surf ?
Depuis petit, je suis fan de Kelly Slater. C’est grâce à lui que le surf est devenu cool. C’est grâce à lui que les gens parlent du surf. Je pense même qu’à un moment il était plus connu que la discipline. Dans le sport en général, je m’inspire de Kobe Bryant. Je suis toujours un grand fan de basket, ça m’a donné envie d’être un meilleur athlète.
Quel est le meilleur moyen de commencer le surf ?
C’est difficile à dire, j’aurais tendance à expliquer que les personnes qui tiennent les écoles de surf sont les plus qualifiées pour ça. Il faut aussi absolument trouver un endroit où il fait chaud comme ça tu aimeras ta première fois.
Quel est ton spot de surf préféré ?
Mon spot de surf préféré au monde c’est Tahiti. J’aime être là bas.
Comment tu as vu le monde du surf évoluer ?
J’ai vu le lifestyle du surf évolué en général vers quelque chose de plus mainstream. Heureusement, les bases restent les mêmes dans l’océan, mais la discipline a grandi. Aujourd’hui la mode se mélange au surf comme dans d’autres sports. Le surf et la mode c’est des choses qui fonctionnent bien ensemble.
Qu’est ce que tu écoutes avant d’aller surfer ?
Avant d’aller surfer, j’écoute beaucoup de la Deephouse. Ça me met en condition.
Ta paire préférée en ce moment ?
Ma paire préférée en ce moment c’est la Jordan 1 Dior, j’aime bien aussi celle en collaboration avec Travis Scott. Les sneakers j’ai l’impression que c’est quelque que chose que j’apprécie une ou deux fois, mais j’ai toujours envie d’en avoir une différente. Toutes les semaines ça change. Ça fait maintenant deux ans que je suis sponsorisé par Dior donc je suis à l’abri pour avoir des nouvelles paires.
Durant l’épreuve c’est Colapinto également de la Team Oakley qui s’est imposé face à Filipe Toledo de manière très serrée. Kanoa Igarashi a terminé à la 5e position. Il reste le premier mondial de la ligue devant Kelly Slater.
Images et interview par @yonatvn