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La Calle Havana fait vibrer la Cubania, l’énergie festive & créative des rues de la Havane, dans des lieux culturels et artistiques en France qui accueilleront DJ sets, performances live, ateliers upcycling & collectifs artistiques locaux. La Cubania, symbolise l’art de vivre à la cubaine. Les fêtes de rue improvisées, l’esprit de communauté et la créativité née extrême ingéniosité se retrouvent dans cet esprit.

Cet été La Calle Havana part en tournée et exporte l’atmosphère de ces block party cubaines à Paris au Point Fort d’Aubervilliers du 15 au 17 Septembre avec Hamza, Alonzo, Green Montana et un atelier d’upcycling autour du bandana.

Pour l’occasion, nous nous sommes intéressés à un élément clef de ces célébrations. Le bandana dispose à travers son histoire  d’un lien fort avec la Cubania et est devenue au fil des époques un symbole des contre-cultures.

Porté par les travailleurs agricoles à travers le monde depuis des siècles, le bandana a progressivement évolué et incarne l’esprit La Calle Havana. Partant d’un vêtement fonctionnel, il est désormais un symbole de rébellion contre l’ordre établi.

Les premières traces du Bandana seraient d’origine indienne qui a connu son expansion via la compagnie des Indes Orientales.

Le nom du « Bandana » viendrait de l’expression “bandhani” en Sanskrit qui se traduit par “à nouer” en français. On a retrouvé plus précisément les premières traces du motif Paisley dans la région du Kashmir. Ce motif est basé sur une répétition de formes courbes inspirée des pommes de pins de la région.

D’un point de vue technique, le bandana original est traditionnellement aux dimensions de 50 à 55 cm de côté.

Dans la Caraïbe au 18e siècle, il est utilisé par les marins et surtout par les Pirates qui inscriront la connotation de hors-la-loi du bandana dans l’imaginaire collectif. Les esclaves noirs s’en servaient également pour plaquer les cheveux afros. Cette pratique perdura jusque dans les années 60 ou il sera remplacé par le durag moderne.

Cet usage quotidien du bandana dans la vie des Afro-Caribéens se retrouve également lors des évènements festifs tels que le carnaval ou lors des cérémonies de Santeria. Cette religion propre à Cuba mêle la vénération des Saints catholiques aux croyances traditionnelles Yoruba.

À partir du 19e siècle, le bandana devient un objet de revendication sociale aux USA et sera porté par les mineurs pour afficher leur opposition à l’exploitation et indiquer leur appartenance aux syndicats. Les ouvriers portent des bandanas “Turkish Red” autour du cou. Cette pratique aboutira plus tard à la création du terme “Red Neck” désignant les travailleurs issus de classes populaires américaines.

Aux États-Unis, dans les années 90, le port du bandana devient le symbole d’appartenance à une communauté. À Los Angeles notamment, le bandana est utilisé pour revendiquer ses origines et aussi son quartier. Le bandana est notamment devenu un accessoire de mode à part entière grâce à sa présence sur les rappeurs des 90s qui s’en servaient pour montrer leurs origines.

Le bandana sera au coeur d’un atelier de customisation animé par @freakydebbie.

Connue pour ses vêtements upcylés, l’artiste a décidé de se concentrer sur ce marqueur fort de l’esprit Cubania. Pendant les soirées La Calle Havana, elle prévoit de faire des bandanas sur mesure à partir de vêtements chinés en friperies. Quand on lui demande pourquoi avoir choisit le bandana, elle explique :

“Le bandana est un élément très présent dans le style cubain et il permet de faire le lien avec le côté streetculture de l’évènement. C’est le meilleur accessoire pour lier ces deux histoires”.

Les bandanas de freakydebbie se traduiront par 3 triangles issus de pièces différentes cousues entre eux pour former un ensemble cohérent. Jersey de NBA, chemise de workwear ou hoodie, toutes ces pièces iconiques de la streetculture pourront se retrouver sur un bandana. L’artiste sera sur place pour réaliser ces pièces en live et transmettre sa passion.

“Je travaille beaucoup à l’instinct. Je vais récupérer le plus de stock possible et j’improviserai sur place. Je ne préfère pas vraiment calculer à l’avance pour ces ateliers”.

Cet atelier incarne le flux constant de créativité qui représente l’esprit Cubania. L’artiste nous a apporté sa propre définition de cet esprit qui va faire vivre ces soirées :

“Ça représente des rues colorées et chaudes avec des gens qui profitent un peu partout. C’est lié à l’instinct de la récup aussi, c’est pour cela que ça fait sens de travailler autour de l’upcycling avec cet atelier”.

Les soirées La Calle Havana ont été lancée à Lyon pendant 2 week-ends en juillet avec des performances de Oboy, thaHomey et SDM. Les 15, 16 et 17 septembre, le Point-Fort d’Aubervilliers accueillera l’évènement avec l’atelier de custom de freakydebbie et un line-up exclusif :

Jeudi 15 sept: Hamza, Davinhor, Le Juiice, Undercover

Vendredi 16 sept: Alonzo, Green Montana, Undercover

Samedi 17 sept: 99 ginger

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