Malgré son manège habituel et sa tendance à aimer les projecteurs, Conor McGregor n’a en rien usurpé son statut de superstar des arts martiaux mixtes au sein de l’UFC. Ses prouesses sont nombreuses et bien qu’il soit actuellement retiré du MMA, ses adversaires connaissent son profil et ses capacités sur le bout des doigts. Réputé pour être l’un, si ce n’est le meilleur strikker actuel de la cage, la furie irlandaise possède une main gauche magique que tous connaissent et redoutent. Plusieurs de ses adversaires se sont d’ailleurs exprimés quant à la réelle puissance de frappe de Mystic Mac.
On se souvient d’abord de Dustin Poirier, pourtant surnommé “The Diamond” qui n’avait pas hésité à affirmer que l’irlandais était “de loin” l’un des boxeurs les plus puissants qu’il ait affronté. A ce petit jeu des déclarations, Nate Diaz, l’un des badboy les plus appréciés de l’UFC et adversaire à deux reprises de Conor s’est lui aussi exprimé sur le style de combat de son ancien adversaire. Pourtant vainqueur de leur premier duel, Diaz avait terminé le combat le visage totalement ensanglanté et s’était rapidement fait ouvrir par McGregor.
Je venais de me battre en décembre et j’ai eu une coupure au dessus de l’oeil, elle s’est presque entièrement réouverte. J’ai revisionné le combat et j’ai pensé : oh merde ! C’était un très bel uppercut. Mon oeil est devenu flou pendant une minute. Entre les rounds, ils l’ont essuyé avec de la glace, puis au deuxième, l’eau glacé et le sang sont entrés dans mes yeux et je ne voyais plus rien.
Jose Aldo, qui avait été assommé en seulement 13 secondes lors d’un combat pour le titre s’exprime quant à lui avec plus de retenue que Dustin Poirier, non sans une légère frustration.
Il a un bon coup de poing, mais il ne peut pas dire qu’il est le plus grand puncher, et les gants du MMA sont minuscules. Ils font quatre onces.
Du côté de Floyd Mayweather Jr, le son de cloche est un peu différent. Adversaire de l’irlandais lors de leur célèbre combat encadré par les règles de l’anglaise, l’américain a été touché à plusieurs reprises avant de l’emporter. Si il explique que Conor est un puncher solide, il fait preuve de plus de nuance.
Je l’ai déjà ressenti auparavant, c’est pourquoi j’ai continué à y aller. Ce n’était évidemment pas le genre de puissance où on se dit qu’on ne peut pas avancer, parce que si c’était ce genre de pouvoir, je n’aurais pas avancé.
Pour Eddie Alvarez que McGregor avait écrasé dans l’obtention de son titre de Champ Champ, l’arme la plus dangereuse de la superstar irlandaise n’est pas sa puissance mais sa vitesse. C’est en fait exactement ce qu’a pu expliquer Conor lui même à de nombreuses reprises. Avec une vitesse de réaction réellement impressionnante il combine ainsi esquive, vitesse, précision et puissance pour des frappes dévastatrices qui ne s’expliquent donc pas seulement par une puissance hors norme.
La première fois, je me souviens d’avoir été sur les fesses et d’avoir pensé : wow, c’était rapide. Quoi que ce soit c’était rapide. Sa vitesse et son timing étaient très bons, on pouvait facilement comprendre qu’il avait des années de boxe derrière lui.
Enfin, c’est sûrement l’un de ses entraineurs et coach de strikking, Owen Roddy qui peut apporter l’analyse la plus détaillée. Celle-ci penche vers le ressenti évoqué par Eddie Alvarez. Pour son coach, Conor McGregor est avant tout un combattant unique :
McGregor a des bras vraiment longs et il les utilise très bien pour tenir les gars à distance. Il a également des fibres musculaires qui se contractent très rapidement. Conor a un style unique, il est comme un sprinteur. Il est rapide et explosif, mais il est difficile de maintenir cela pendant 5 rounds. Il a un pouvoir incroyable, quant je m’entrainais avec lui, presque tous ses coups de poing semblaient venir d’un mec de deux fois sa taille.
Dans le reste de l’actu sport, un documentaire de 8 épisodes sur le dernier titre de Kobe Bryant arrive début juillet.