Colin Kaepernick confirme son influence dans les bureaux de Nike et a demandé à annuler la sortie prévue pour le 4 juillet.
Le « Fourth of July » est l’équivalent de notre 14 juillet outre-Atlantique. Les Américains ne se limitent cependant pas au feu d’artifice et rivalisent chaque année d’inventivité pour célébrer le patriotisme américain. Cet évènement est également une fête commerciale pour les marques qui profitent de ce sentiment d’appartenance pour écouler des produits inédits. Nike en fait évidemment partie et avait prévu de sortir une Air Max 1 habillée du drapeau de Betsy Ross sur le talon. Cette tapissière aurait en 1776 confectionné le premier drapeau américain sous commande de Georges Washington. Un épisode célèbre de l’histoire des États-Unis, non partagé par tout le monde, qui a cependant interpellé Colin Kaepernick.
Le Wall Street Journal a ainsi rapporté que le quarterback aurait expressément demandé à Nike de retirer de la vente ce modèle. Pour Kaepernick, ce drapeau évoque une période où l’esclavage était encore d’actualité aux États-Unis. Il aurait également mis en avant que des suprémacistes blancs se seraient approprié ce drapeau. Il y a quelques années, cette polémique n’aurait pas fait autant de vague cependant, l’Amérique de Trump n’a jamais été aussi divisée et mieux vaut se trouver du bon côté pour Nike.
Ce nouvel épisode montre une nouvelle fois qu’il est difficile pour les marques de s’engager pour des causes sans risquer de froisser une partie de ses consommateurs. Des excès qui pourront dans le futur aboutir à la création de marques lisses sans réelles valeurs ou au contraire des labels de niches uniquement dédiés à des communautés.
La Nike Air Max 1 en question ne sera ainsi pas mise en vente sur le Nike Store mais devrait être distribuée dans une sélection de revendeurs aux États-Unis.