Avec le lancement du #readymadeoffwhite, le phénomène Dip and Dye est actuellement en train de prendre une ampleur sans précédent. Ce phénomène n’est cependant pas complètement nouveau et a eu le mérite d’apporter un vent de fraîcheur sur le marché bien normé de la sneakers.
Désormais appuyé par certains créateurs influents, le dip and dye est surtout excessivement mis en avant via les réseaux sociaux. Les feeds de ces derniers ont depuis toujours été remplies de vidéos Do It Yourself, en d’autres termes “Fait-le toi-même” mais depuis peu nous assistons à l’émergence d’un phénomène de DIY qui touche pour la première fois le monde de la sneaker. Alors qu’il était coutumier de voir des t-shirts teints, on ne voyait dans la sneaker que des customisations à base de peinture, réalisées par des professionnels ou des personnes avec un minimum d’expérience dans le custom. Aujourd’hui, c’est une tout autre réalité, avec des paires Dip & Dyed par de plus en plus d’amateurs, suivant cette mode qui s’est très rapidement répandue sur le marché. Mais avant tout, qu’est-ce que le Dip and Dye ?
Le Dip and Dye est un processus de teinte d’un textile, ici en l’occurrence une chaussure, par le biais d’un bain de teinture. Pour cela, il suffit de mélanger une teinture en poudre à du sel, permettant de fixer la couleur, le tout dilué dans de l’eau très chaude. Plus la paire trempe dans le bain et plus elle sera colorée, offrant ainsi la possibilité de créer des dégradés et autres jeux visuels en fonction du temps de trempe. Cette vidéo de Modern Notoriety décrit bien cette technique finalement à la portée de tous.
Ce phénomène n’est pas tout récent, en réalité il puise son origine dans le concept lancé par Errolson Hugh, designer d’Acronym, lors du Complexcon en novembre 2017. Le designer avait alors trempé sa paire de Nike Air Force 1 Lunar x Acronym dans un bain de teinture rose, donnant naissance à un colorway Pink inédit. Victime de son succès, la paire a par la suite fait le tour du monde, vendue à 50 exemplaires seulement par le designer. D’autres initiatives ont par la suite repris cette idée qui s’est même temporairement installée en Europe. En avril dernier, le revendeur milanais OneBlockDown avait convié toute une pléiade d’invitée à venir teindre leurs sneakers dans de géant bains de couleurs. Ces derniers ont ainsi emmené des chaussures de leur collection personnelles avec parfois des runnings des 90s qui se sont vu trouver un nouvel écho à l’aide de cette technique.
D’autres amateurs de custom se sont également tournés vers cette technique pour aller plus dans leurs créations. Quonito en est le parfait exemple, avec à son actif une vingtaine de réalisations sur différents modèles. De la Air Force 1 à la Vapormax signée Off-White Les paires obtenues sont diablement efficaces et esthétiquement très intéressantes.
[rev_slider alias=”dip-dye”][/rev_slider]
Le Dip and Dye a cependant repris du poil de la bête il y à quelques jours avec la sortie de la Nike Air Vapormax x Off-White blanche. De nombreux particuliers se sont mis à suivre cet exemple et ont partagé leurs travaux sur les réseaux sociaux, donnant lieu à un élan créatif que peu de gens se permettaient sur des paires avec une telle valeur monétaire de revente. Le phénomène a tellement fair parler de lui qu’il est arrivé aux oreilles du label Off-White qui a récemment proposé aux internautes de partager leurs créations avec le hashtag #readymadeoffwhite après avoir reposté la création de Massimo Taylor, manager de Solebox.
On ne sait pas encore jusqu’où ce phénomène va aller, mais il est sûr que vous n’avez pas fini de voir ces silhouettes bariolées dans votre feed.