UN PARCOURS CHAOTIQUE

Yung Lean n’a pas toujours été un modèle de stabilité. À 16 ans, il devenait une star internationale grâce à YouTube, mais derrière les vues et les millions de streams se cachait une vie marquée par les excès. En 2014, lors d’une tournée aux États-Unis, Lean a été hospitalisé après une overdose de Xanax, un épisode qui a failli lui coûter la vie. Cette expérience traumatisante a laissé des traces, mais elle a aussi été un tournant. Dans une interview en 2023, il confiait :

J’étais perdu. Je pensais que la drogue et l’alcool faisaient partie du jeu, mais en réalité, elles m’ont presque tué.

Aujourd’hui, il assume son passé sans tabou, mais il a tourné la page. Dans son dernier album, « Psykos », il ne reste plus de références à la lean qui ont fait sa marque de fabrique. À la place, des textes qui parlent de reconstruction, de famille et de quête de sens. Un virage qui rappelle celui d’artistes comme Ye ou Kid Cudi, qui ont aussi utilisé leur musique pour exorciser leurs démons. 

Musicalement, Yung Lean a troqué les beats éthérés pour des guitares saturées et des mélodies rock. Ces derniers sons sont un mélange de riffs puissants et de textes introspectifs, loin des vibes planantes de ses débuts. Pour les fans et les puristes habitués à mixer les genres et les influences, cette évolution sonne juste. 

Yung Lean semble également s’etre converti au christianisme. Cette evolution spirituelle tansparaît dans sa musique, où les thèmes de rédemption et de quête de sens prennent une place centrale. Et cette conversion résonne de manière universlle. Pour une jeunesse des quartiers qui a grandit dans un monde souvent désenchanté, la foi reste un pilier pour beaucoup. 

Cette conversion n’est pas sans rappeler celle d’artistes comme Kanye West, dont les albums « Jesus Is King » et « Donda » ont marqués un tournant spirituel. Mais contrairement à Ye, Lean évite les déclarations controversées.