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À 18 ans, on a déjà vécu 90% du temps en face-à-face qu’on passera jamais avec nos parents. Ce chiffre, un peu sec, fait son effet. Après, c’est une succession de moments volés : les repas de Noël, les coups de fil rapides entre deux métros, les weekends où on essaie de caser tout ce qu’on a pas dit depuis six mois. C’est un peu comme si la vie nous forçait à passer en mode “low battery” avec ceux qui nous ont élevés. Et pourtant, c’est souvent à ce moment-là qu’on commence à réaliser leur place dans notre histoire.
En banlieue parisienne, entre les trajets en RER et les projets qui s’enchaînent, cette réalité prend une saveur particulière. On grandit vite ici, et nos parents aussi. Ils vieillissent, parfois plus vite qu’on ne l’imagine. Ils deviennent ces “vieux gamins” qui essaient de bien faire, avec leurs erreurs, leurs silences et leur amour maladroit. On les critique souvent, on roule des yeux quand ils répètent la même histoire pour la troisième fois, mais au fond, ils naviguent à vue, comme nous.
Alors, patience. Parce que derrière leurs conseils parfois démodés ou leurs questions qui tombent à côté, il y a juste des gens qui ont passé leur vie à essayer de bien faire, sans mode d’emploi. Ils ont trimé, ils ont aimé, ils ont merdé, et ils continuent. Et si on prenait deux secondes pour leur dire merci, ou juste pour les écouter ? Parce que le temps, lui, il file, et les moments empruntés, c’est tout ce qu’il nous reste.
Alors, la prochaine fois que votre mère vous envoie un message pour savoir si vous avez bien mangé, ou que votre père vous raconte encore une fois sa jeunesse, respirez. Souriez. Et profitez. Parce que ces petits instants, c’est déjà tout ce qu’on a. Et c’est précieux.