Annoncé par Mark Zuckerberg il y a quelques semaines, le Métaverse virtuel est censé devenir “l’internet du futur” et Nike vient d’y déposer ses premiers brevets.
À l’image de films dystopiques comme Matrix (1999), Clones (2009) ou Ready Player One (2018), ce monde virtuel a été pensé pour devenir des lieux de socialisation que ce soit pour l’école, le travail ou les loisirs. Ce mot a été utilisé pour la première fois dans un livre, “Le Samouraï Virtuel” en 1992. Le livre suit les aventures de Hiro, un hacker vivant dans un conteneur délabré, mais qui fait partie de l’élite sociale dans le Metaverse. L’apparence est un aspect primordial du rang social dans cet univers. Si l’utilisateur n’a pas d’argent dans la vraie vie, son avatar s’affiche en noir et blanc alors que s’il a les moyens, son aspect ressemble à celui d’un véritable être humain.
Avec une économie basée sur les cryptomonnaies et les NFT pour servir de titre de propriété pour un objet virtuel, les marques réelles pourraient investir la virtualité encore plus qu’aujourd’hui pour en tirer bénéfice. Fortnite et Balenciaga ont déjà permis à des adolescents de s’acheter un de ses tee-shirts pour quelques euros, mais est-ce vraiment ce type d’opération qui les entraînera dans 10 ans à mettre 700€ dans un vrai ? Jordan avait aussi déjà fait l’expérience en essayant tant bien que mal de retrouver son axe de “performance” dans un mode de jeux inédit.
Nike is heading to the metaverse.
— Josh Gerben (@JoshGerben) November 1, 2021
On October 27th the company filed new trademark applications for NIKE, JUST DO IT and the swoosh logo.
The filings indicate an intent to make and sell NIKE-branded VIRTUAL shoes and clothing.#Nike #Metaverse pic.twitter.com/nisKVm2CTq
Avec son dépôt de brevet, Nike fait partie des premières marques à protéger leurs produits et s’assurer d’être rémunéré pour les futures transactions qui se dérouleront dans cet univers virtuel. Le Metaverse représente un risque pour ces labels de sportswear et de mode en général. Leur force de production et de distribution et aujourd’hui la seule chose qui les différencie d’une marque amateur de tee-shirts ou d’un petit label de sneakers. Demain, dans le Metaverse, n’importe qui pourra créer son design, le faire authentifier en NFT et le vendre à sa communauté dans un espace qu’il aura créé de toute pièce. Ce renversement se passe déjà aujourd’hui dans le monde réel. Même Nike a constaté que ses consommateurs se tournaient de plus en plus vers des marques plus petites et le monde du custom.
Le succès ou l’échec de ce « Nouveau Monde » virtuel dépendra de l’adhésion ou du rejet de ces futurs utilisateurs mais les marques pensent déjà à comment y faire du profit.
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