Cela faisait quelques saisons que les marques de luxes fricotaient avec le milieu du streetwear, mais la barrière qui séparait les deux mondes est finalement tombée hier lors du défilé Louis Vuitton.
L’histoire n’avait plutôt pas bien commencé entre les deux marques avec une plainte de la maison française à l’encontre Supreme qui avait réalisé une collection reprenant son célèbre monogramme.
C’est Kim Jones qui avait lancé les hostilités en publiant pendant quelques minutes une photo d’un Sticker de la marque américaine sur un sac Louis Vuitton. C’est ce même designer qui a mis fin aux rumeurs en annonçant officiellement la sortie de la collection hier matin dans une interview à WWD. Dans cette interview, Kim Jones révèle qu’il travaillait chez Gimme 5, un célèbre distributeur londonien, pendant ses études et qu’il déballait toute la journée des cartons de vêtements Supreme alors encore qu’à ses débuts.
C’est un signe fort qu’envoie la maison centenaire en s’associant à une marque vieille de seulement quelques décennies montrant un peu plus son désire d’ouverture sur une jeune génération que les grandes maisons peines à capter. Certaines avaient cependant bien compris l’opportunité qui se présentait à eux avec Balenciaga qui signait le créateur de Vêtement ou encore Gosha Rubchinskiy qui fait défiler adidas mais toutes n’avaient pas été aussi loin.
Plus que la collaboration en elle-même, c’est son ampleur qui surprend avec pas moins d’une trentaine (cinquantaine ?) de pièces allant de la bagagerie, aux ceintures jusqu’à la veste en Denim.
Cette collection a également le mérite de faire énormément parler sur l’ensemble des médias dépassant ainsi les éternels vogue/grazia/style.com pour finalement entrer dans les rédactions plus orientées street et ça, est-ce que cela a réellement un prix pour une marque de luxe ?
Les retails s’annoncent affriolants pour chacune des pièces avec une distribution qui reste incertaine, vraisemblablement répartie entre les différents Louis Vuitton de la planète le 17 juillet prochain.