Né dans les périphéries de Rio et Sao Paulo, le funk est un phénomène culturel majeur comme peut l’être le rap chez nous. Il existe aujourd’hui des dizaines de Funks différents : BH Funk (Belo Horizonte), 150BPM (Rio de Janeiro), Bregafunk (Nord-Est), MegaFunk (Sud), Megatron, Forbiden Funk ou encore Rave Funk (São Paulo) …
Initiée par DJ GBR autour de 2016, la Rave Funk associe les rythmes Carioca / Miami Bass 808, aux synthétiseurs et basses Deep House des années 90. À 17 ans, il était le premier à chercher à mixer le funk et des drops de musique électronique. Depuis, des MC comme Kevinho ou Hollywood se sont emparées du mouvement et ont sortis des sons spécialement pour les Rave Funk. Les MC et DJ ont arrêté de s’appuyer sur les classiques de l’électro européenne pour créer leur propre musique électronique diffusée pendant ces rassemblements. Ces rassemblements ne sont pas légaux à proprement parler, mais sont souvent protégés par le crime organisé qui éloigne la police.
Avec cette sonorité particulière, les soirées sauvages en extérieurs ont également développé une esthétique propre. Les “Chavoso” portent des lunettes Oakley, des sneakers Mizuno et des Polo Lacoste. Certaines pièces Oakley sont devenues des marqueurs sociaux dans la foule. Le bonnet Medusa porté par MC Dede dans son clip se vend aujourd’hui autour des 3500$. Le parapluie Oakley est lui aussi devenu un objet culte lors des rassemblements. Cette pièce n’a pourtant jamais été produite par Oakley.
Les « Juju » (Oakley Juliet) sont collectionnés comme les pièces de la ligne ligne X-Metal. D’autres paires comme les OTT portées par le coureur Ato Boldon sont devenues des pièces de collection portées par les MCs dans certains clips. Des revendeurs comme @nene1_raridades réalisent aujourd’hui des curations de produit Oakley d’archive. Le mouvement Rave Funk se traduit aujourd’hui en un code vestimentaire devenu international grâce aux réseaux sociaux. Dans leur éditorial @poppin.br met en image les pièces cultes des Chavoso.
Ce courant musical a récemment traverser l’atlantique et peu se faire entendre dans certains clubs parisiens.
