Mouvement visuel et artistique, le YZK s’est structuré comme un courant majeur de notre époque. Son iconographie respecte pourtant des codes posés au début l’informatique. Windows 95 et ses logiciels de PAO ont permis à des artistes de créer les bases de l’imagerie Y2K. Son nom vient du “kaybug”, le bug de l’an 2000. Le monde vivait à cette époque avec la peur d’un effondrement du système informatique qui engendrerait une chaîne de réaction au niveau mondial. Une génération d’artistes était au contraire très optimiste autour des technologies. designer’s Republic en faisait partie.
tDR est un petit studio créé à Sheffield en 1986 par Ian Anderson. Il réalise des flyer à la main. Il accompagnent le développement du label WARP Records en créant les covers de ses artistes. Avec des symboles simples et des couleurs vivent il tente de créer des cover futuristiques qui restent intemporelles.
"Notre perception du futur nous en dit plus sur notre présent, nos aspirations et nos rêves. C'est temporaire et fragile"
Le travail de tDR arrive sous les yeux d’un studio de développement de jeux vidéo. Il leur demande de créer l’iconographie de Wipeout, leur prochain jeu. Des logos des équipes jusqu’aux publicités sur la piste, tDR crée l’univers du jeu qui sera un succès mondial. Avec des films comme Hacker ou The Matrix, Wipeout est considéré comme une des oeuvres fondatrices du mouvement Y2K.
tDR travaillera ensuite sur la pochette du premier Grand Theft Auto. Sa compréhension des nouveaux enjeux d’internet lui a permis d’être écouté par les plus grandes marques. Le studio ferme en 2009, car l’esthétique qu’il a contribué à créer n’était plus demandée par ses clients.
À travers le techwear, l’esprit futuristique fonctionnel des 90s est représenté dans les vêtements que l’on porte. Comme à la fin des années 90, on assiste à une émulation autour de nouvelles technologies qui divisent. La course à l’espace, le web3 et le génétique nous obligent à nous questionner sur notre future et c’est à ce moment que le Y2K intervient.
Des marques comme @heavn ou @buzyboysclub s’appuient sur ces interrogations pour définir l’imagerie d’un futur incertain. Dans la musique, @cruelsantino ou @pinkpantheress participent au développement d’un Y2K 2.0 qui définis l’espoir ou les peurs de notre génération.