La police française vient d’annoncer le démantèlement d’un groupe de trafiquant de sac Hermes qui aurait généré près de 12 millions par an pendant quatre ans.
Le monde du ressel est parfois regardé de haut par les consommateurs de produit de luxe qui sont eux aussi obligés de passer par des revendeurs sur quelques objets. Pas de Supreme ni de Palace pour cette arnaque, mais le célèbre sac Birkin de Hermès. Cette pièce créée en 1981 est le résultat de la rencontre entre Jane Birkin et Jean Louis Dumas, le président de Hermès de l’époque. Depuis toujours, Hermès ne produit volontairement que très peu de Birkin par an. Pour se procurer un sac, il faut se rendre en boutique et effectuer plusieurs rendez-vous qui vous aideront à composer votre sac sur mesure. Cette méthode de vente très select permet au sac de gagner en valeur chaque année, comme un très bon vin sauf qu’ici la rentabilité est estimée à 14% par an.
Cette rentabilité hors norme a attiré un groupe de resseler qui a mis en place un stratagème unique pour se procurer les sacs. Le Parisien rapporte qu’un franco-Tunisien payait des jeunes femmes 500€ pour aller se procurer des sacs dans la boutique. Bien souvent recrutées en école de théâtre, les jeunes femmes passaient toutes les étapes classiques pour acquérir le sac et le confiaient ensuite à l’homme qui les vendait dans un showroom. Ce showroom, présenté comme une vraie boutique, était situé à deux pas du Hermes officiel, Rue Faubourg Saint-Honoré in Paris et permettait à des riches clients de repartir directement avec leur sac. Le revendeur n’hésitait pas au passage à tripler le prix des sacs.
En tout, le groupe d’une dizaine de personnes aurait généré près de 12 millions d’euros par an pendant 4 ans. Une somme astronomique qu’ils devront sûrement rembourser à l’issue de leur procès.
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