le collectif WAVE® se compose d’artistes et de passionés. Le média du collectif analyse ce qui défini la culture actuelle en couvrant des thématiques telles que le sport, la musique, l’art, la mode et les sneakers. Plus qu’un média/agence, le collectif WAVE® propose une expérience unique à destination de la nouvelle génération.

copyright WAVE® 2022

James Jebbia se livre sur le phénomène des fake Supreme Italia

Au coeur d’une bataille depuis plusieurs années contre ses usurpateurs, James Jebbia fondateur de Supreme s’est aujourd’hui livré sur le fléau de Supreme Italia.

Le fake touche de plus en plus les marques, aussi bien dans le luxe que dans la sneaker, mais nulle contrefaçon n’a été aussi récalcitrante que Supreme Italia. C’est sur ce propos que James Jebbia s’est confié au site Business of Fashion.

Bien plus qu’une épine dans le pied de la marque au box logo rouge, Supreme Italia a aujourd’hui selon le droit européen toute la légitimité pour exister.

Derrière Supreme Italia se cache une société : l’International Brand Firm qui officie d’Italie et qui a profité d’une faille du système pour créer la marque. Le label Supreme bien que déposé dans une grande majorité des pays du globe ne l’était pas dans plusieurs pays, notamment l’Italie. Ce n’est que quelques mois plus tard que James Jebbia s’était aperçu de la supercherie, mais rien n’y faisait, la marque fake pouvait exister en toute légalité.

Une supercherie qui à même permis de duper l’un des plus grands groupes du monde avec Samsung qui avait accueilli les faussaires lors d’une conférence tenue en décembre. Deux représentants avaient énoncé leurs souhaits de s’inscrire dans le paysage chinois, mais à part le nom ils n’avaient rien à voir de près ou de loin avec le skateshop new-yorkais.

L’IBF officie ainsi à des niveaux de supercherie jamais vue. Supreme NY démantèle une à une les nombreuses boutiques, cependant la stratégie de rupture de stock laisse à un grand nombre d’individus la liberté de duper des consommateurs néophytes voulant simplement porté un box logo. Une alternative low-cost mais qui convient pour une clientèle qui ignore le passé de la marque et qui n’a pas envie de faire des efforts financiers pour un simple tee-shirt.

Cette escroquerie de grande ampleur a entrainé James Jebbia, à s’exprimer sur la question :

C’est un niveau complètement nouveau avec ces imposteurs et falsificateurs. Cette entreprise a été capable de convaincre l’une des plus grandes entreprises du monde.

 

 Supreme NY souffre ainsi d’une stratégie du silence qui ne lui permet pas de lancer la riposte :

“Les gens devraient savoir que l’idée de contrefaçons légales est une vraie farce. Je serais triste qu’une nouvelle génération pense que c’est vraiment légal. Nous ne faisons pas beaucoup de presses et nous sommes assez silencieux. Ces gens profitent pleinement de cela… Nous n’avons pas eu le temps de nous lancer dans une campagne massive de désinformation dans la presse comme la plupart des gens le feraient.”

 

À la réponse évidente d’ouvrir des boutiques dans les pays victimes du fléau, le fondateur réplique :

 

“Nous ne nous disons certainement pas : ‘Ouvrons en Espagne parce qu’ils ont ouvert un faux magasin.’ Nous cherchons, mais nous ne sommes pas pressés ; cela peut prendre des années pour trouver le bon endroit.”

 

Étant donné les caractéristiques uniques dont doivent disposer les magasins Supreme avec ces drops hebdomadaires et sous listes, la décision de James Jebbia est plus que compréhensible.

Tandis que Supreme Italia matraque les réseaux sociaux et cherche à tout prix à s’étendre, la réponse de Supreme NY est louable. Combattre juridiquement dans l’ombre, mais surtout laisser les pièces et les collections parler d’elles-mêmes, afin de subsister dans cette communauté dirigée par ses propres codes.

Dans le reste de l’actualité, on a fait un raffle guide pour la Air Max 2 Light x Atmos.