La Fashion Week est l’élément incontournable de la mode à travers le monde. Les looks les plus extravagants et onéreux habillent pendant une semaine la ville qui reçoit cet événement. Paris n’en est pas moins la cité de la mode et les défilés attendus ne font que confirmer ce titre. Voici les évènements qu’on attend le plus parmi la myriade de marques présentes sur le catwalk.
(Tous les horaires communiqués ici sont voués à changer suite aux nombreux mouvements gilets jaunes)
MARDI
Heron Preston (15h00)
La marque éponyme du couturier est immédiatement reconnaissable à la mention СТИЛЬ sur ses tee-turtleneck, véritable marque de fabrique du designer en vogue. Après une capsule réussie avec Carhartt qui avait bien assimilé l’ADN de la marque workwear tout en implémentant ses propres roots, Heron Preston est on ne peut plus sous les feux du projecteur avec sa transition d’une marque streetwear à véritable maison à part entière.
TAKAHIROMIYASHITATheSoloist (20h00)
Bien moins connu du grand public que ses comparses nippons, Takahiro Miyashita est pourtant le fondateur d’une des maisons majeures du japon Number (N)ine. En 2010 il fonde son label éponyme dont la qualité des coupes et des matériaux utilisés lui apporte ce succès plus que mérité. La prochaine étape serait de s’étendre pour conquérir un plus large marché, une collaboration footwear avec un acteur majeur serait-elle envisageable ? Réponse mardi à 20h.
MERCREDI
Undercover (19h30)
Une fashion week n’est pas vraiment complète sans les défilés toujours plus décalés et fous du label de Jun Takahashi. Après avoir honoré le travail de Kubrick à travers une collection entièrement dédiée à 2001 l’odyssée de l’espace, quel univers nous à bien réservé le couturier nippon ?
Raf Simons (21h)
On ne présente plus le designer belge, véritable icône de la mode dont les archives sont de véritables pièces d’art à plusieurs milliers d’euros. Ancien directeur artistique pour Calvin Klein, des différents ont eu lieu au sein de la marque qui escomptaient plus en termes de rentabilité, bien que son label 205W39NYC a été applaudi par la critique. Néanmoins cette part était trop peu importante par rapport à la clientèle habituelle de Calvin Klein. L’occasion potentielle pour le couturier d’éblouir une nouvelle fois un public, mais aussi une maison qui aurait un poste vacant de directeur artistique.
JEUDI
Louis Vuitton (14h30)
Attendu au tournant par les détracteurs comme les adorateurs, Virgil Abloh va dévoiler sa deuxième collection. Son premier défilé, plus affilié à un turn up entre potes par la présence importante de la majorité des artistes US du moment, s’était conclut par un hug mémorable avec Kanye, son bras droit de toujours. Venu d’en bas, Virgil est maintenant entré dans l’histoire en étant le premier directeur artistique afro-américain de Louis Vuitton et va devoir maintenant inscrire ses collections dans la postérité, à la hauteur du Supreme x Louis Vuitton de Kim Jones.
VETEMENTS (20h00)
Le label novateur de Demna Gvasalia qui avait participé à inscrire le branding comme argument de vente majoritaire s’est récemment essoufflé. Passé l’effet de surprise des collections, le label avait communiqué la volonté de prendre du recul sur celles ci pour retrouver la pertinence de leurs premières. On espère que ce laps de temps va s’ensuivre d’un succès aussi retentissant que celui chez Balenciaga.
VENDREDI
Junya Watanabe (10h00)
A l’origine designer pour Comme des Garçons, Junya Watanabe possède sa propre ligne au sein de la maison nippone poussant un peu plus loin à chaque collection les limites instaurées par Rei Kawakubo. Habitué des catwalk, on escompte ce show qui sera certainement à la hauteur des attentes.
Dior Homme (18h00)
L’ancien directeur artistique de Louis Vuitton est dans la même situation que l’actuel : une première collection réussie en tout point, un univers crée de toutes pièces en cohérence avec le marché actuel, des branding assumés; bref Kim Jones doit réitérer l’exploit.
Pop up Empty Room
Le magasin spécialisé dans les articles vintage Empty Room s’installera à Paris à l’occasion d’un pop up inédit rempli de pièces introuvables. Des anciennes pièces de Raf Simons, Undercover ou encore Rick Owens seront pour l’occasion mises en vente. L’espace sera ouvert du 18 au 21 janvier au 4 rue Montmorency.
SAMEDI
sacai (10h00)
Les designers nippons investissent cette fashion week et c’est sacai qui se rajoute à cette longue liste. Régulièrement en collaboration avec ces comparses, le label est depuis peu sous les feux des projecteurs grâce à Nike et leur capsule novatrice.
Pop up GRAMM
Gramm s’installe à Paris à l’occasion de cette Fashion week. Le label originaire de Manchester a traversé la manche pour ramener toute une sélection de pièces issues de ses précédents drops. Rendez-vous au 20 rue Notre Dame de Nazareth tout le week-end pour découvrir l’espace imaginé spécialement pour l’occasion.
Pop up Sergio Tachini x Stampd
La marque de sportswear et Stampd ouvriront les portes d’un pop up inédit pendant la fashion week parisienne au coeur du Paris. Situé dans l’ancien shop Black Rainbow, le magasin éphémère accueillera la collaboration entre les deux marques disponible dans des quantités limitées pour l’évènement. L’espace sera ouvert à tous entre 11h et 20h tout le week-end au 68 rue des archives.
DIMANCHE
Alyx (19h00)
Passé de statut de meme avec une ceinture rollercoaster comme simple produit de lancement, Alyx a depuis confirmé sa place de marque à part entière. Véritable trend setting avec son désormais iconique chest rig, Matthew M William s’est attirer les faveurs de la marque au swoosh dans une collection techwear au paroxysme de la technologie en matière de training wear. Semblable à Heron Preston, Alyx encore nouveau dans le monde de la mode à tout pour s’inscrire parmi les plus grands.
Céline Homme (20h00)
Hedi Slimane couturier de génie qui s’est illustré chez Dior et surtout Saint Laurent à la tête de la première collection pour homme d’une des maisons les plus prestigieuses pour femme. Bien que ce tableau a laissé tout le monde rêveur lors de l’annonce officielle, le résultat laissa perplexe la sphère mode. Un style rock aux coupes ajustées et adaptées aux silhouettes fines : le couturier n’a pris aucun risque et a resservi ces vieux classiques, indémodables mais attendus. Qui plus est cela crée une discordance avec l’ADN femme élégante bourgeoise de Céline dont le couturier aurait pu prendre en ligne de compte. Ce défilé sera ainsi l’occasion de changer la donne et inscrire une collection on l’espère aussi réussie à la hauteur du talent de son directeur artistique.