Depuis plusieurs années, Supreme doit se battre pour retrouver le total contrôle de sa marque face à des organismes de contrefaçons très bien organisés.
À la création de la marque dans les années 80, James Jebbia ne pensait sûrement pas qu’il irait aussi loin avec Supreme. Le fondateur a fait l’erreur de ne pas bien protéger sa propriété intellectuelle à l’étranger jusqu’en 2015, année durant laquelle Supreme a déposé sa première demande de protection en Europe. Seulement, c’était déjà trop tard pour la marque qui avait été déjà déposée en Italie par un certain Michele Di Pierro. Légalement parlant, l’italien pouvait librement distribuer des produits “Supreme” via ses filiales Supreme Italia et Supreme Spain dans toute l’Europe. En 2017, Supreme a gagné une première bataille au tribunal de Milan obligeant Supreme Italia détruire ses stocks avant un revirement de la justice l’année suivante qui a finalement autorisé l’activité du contrefacteur. Supreme a depuis acquis l’ensemble des droits de sa marque en Europe, mais pas en Chine ou Supreme Italia y connaissait une croissance exponentielle.
En 2019, Supreme Italia a ouvert en Chine son nouveau Flagship Store à Shanghai. Quelques mois auparavant, le faux Supreme avait même été jusqu’à mettre en place une collaboration avec le géant Samsung. Des pratiques vues comme un pied de nez pour l’équipe de James Jebbia qui ne comptait pas se laisser faire. Finalement, en janvier dernier, Supreme a remporté les droits de sa marque lui accordant le droit unique de distribuer des produits “Supreme” sur le territoire Chinois.
Supreme dispose aujourd’hui de 251 dépôts légaux dans 106 juridictions différentes et devrait ouvrir son prochain store à Milan.